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Fermez les Centres de Rétention !

La secrétaire générale de La Cimade dénonce : les enfermements arbitraires, les violences et les mises à l’isolement répétées, un climat de stigmatisation grandissante, les expulsions illégales

Solidarite avec Mimmo Lucano

La Dépêche | 04/09/2015

Les habitants de la rue Jeanne D'Albret viennent au soutien de la famille Prozllomi./Photo DDM, Nedir Debbiche.

Installée au Garros depuis presque quatre ans, une famille albanaise, originaire de Tirana, est aujourd'hui menacée d'expulsion. Le quartier se mobilise.

Leur cas suscite l'incompréhension, l'étonnement, voire l'agacement des riverains. «Ils sont là depuis quatre ans, ils n'ont jamais posé de problèmes, leurs enfants jouent avec les nôtres et parlent un Français exemplaire», indique l'un d'entre eux.

Résidant en France depuis février 2012, une famille albanaise est aujourd'hui menacée d'expulsion après avoir épuisé les deux recours possibles au droit d'asile. «Le premier, c'était un an après notre arrivée, en février 2013», raconte Edskata Prozllomi, la mère de famille. «Nous avons réitéré la demande récemment, notre avocat était pourtant confiant…»

Finalement, mardi dernier, la Cour Nationale du Droit d'Asile a rejeté le deuxième recours. «Un sacré coup derrière la tête», reprend Edskata, émue aux larmes. «Ça fait presque quatre ans que nous sommes en France, la vie en Albanie était difficile, nous ne pouvions plus rester là-bas. Nous sommes venus pour nous intégrer, pour travailler. Mon mari, Ylli, a même obtenu un contrat de travail ici. Nous avons cinq enfants, deux sont nés sur le territoire Français, et quatre sont scolarisés à l'école primaire Rouget-de-Lisle. Ils ont même oublié leur langue natale, on ne peut pas être plus intégrés. Je suis très inquiète pour l'avenir». «J'ai appelé la préfecture mercredi», indique une autre voisine. «Le responsable du service des étrangers m'a dit qu'ils allaient devoir reprendre l'avion, ils n'ont pas voulu me recevoir, c'est incompréhensible».

Jointe hier en fin d'après-midi, la préfecture a confirmé que la famille Prozllomi venait tout juste d'être déboutée par la Cour Nationale du Droit d'Asile à Paris. «Ils ont maintenant un mois pour se retourner et demander une réunion avec le préfet. Trois options découleront de cet entretien : une aide financière pour un retour en Albanie, un retour forcé dans leur pays, ou une autorisation de rester un peu plus longtemps ici».

Manifestation de soutien à 14 h

Un rassemblement organisé par les habitants du quartier du Garros, et notamment ceux de la rue Jeanne d'Albret, est prévu aujourd'hui à partir de 14 heures devant la préfecture. «En espérant qu'un responsable veuille bien descendre nous répondre. On aimerait comprendre pourquoi une famille aussi bien intégrée devrait quitter le pays», racontait hier une voisine.

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